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Le gouvernement algérien interpellé sur les exécutions extrajudiciaires de deux réfugiés sahraouis

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Le gouvernement algérien a été récemment interpellé sur les exécutions extrajudiciaires de deux réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf, selon un rapport sur les droits de l’homme parvenu à la rédaction de l’AGP.

(…) Un groupe de chercheurs d’or sahraouis résidant dans les camps de Tindouf aurait été surpris par une patrouille de l’armée algérienne dans un site minier non autorisé, précise le rapport, signé de Felipe Gonzalez Morales, Agnès Callamard et Nils Melzer, respectivement Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants ; Rapporteuse spéciale sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires ; et Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Après avoir entendu des coups de feu apparemment tirés dans leur direction par des soldats algériens, les réfugiés sahraouis se seraient précipités dans la tranchée de six mètres de profondeur et auraient refusé d’en sortir, craignant d’être tués, ajoute le document.

La patrouille militaire aurait mis le feu à la fosse minière à l’aide de couvertures imbibées d’essence et aurait quitté le lieu sans se soucier du sort des réfugiés et sans leur apporter de l’aide, souligne le rapport, poursuivant que cela à entraîné la mort de deux mineurs réfugiés : Maha Ould Hamdi Oudl Suielem, 42 ans, et Ali Idrissi, 34 ans.

Aucune enquête n’aurait été ouverte sur les circonstances de la mort de ces deux hommes et les coupables n’auraient pas été poursuivis, indique le rapport, avant de conclure que l’incident aurait déclenché une série de manifestations dans le camp de Tindouf où les réfugiés ont demandé justice pour les deux réfugiés décédés. 

Mais ces faits semblent s’inscrire dans une tendance plus générale de violations systématiques qui auraient été commises par les forces de sécurité algériennes à l’encontre des réfugiés sahraouis et des mineurs migrants, relève le rapport, citant l’exemple de trois mineurs abattus le 1er  janvier 2020.

Et le Rapport d’exhorter le gouvernement algérien de veiller à ce que les forces de sécurité et les responsables de l’application des lois agissent dans le respect de l’Etat de droit et des normes relatives aux droits de l’homme.

De même, le document intime l’ordre au gouvernement algérien d’indiquer très rapidement les mesures prises pour prévenir et enquêter sur l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre contre les populations vulnérables.

’Nous prions aussi votre gouvernement d’adopter, le cas échéant, toutes les mesures nécessaires pour prévenir la répétition des faits mentionnés’’, conclut le rapport.

AK

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